Dans son discours de la Fête du Trône, le Roi a également demandé la création d’une agence chargée de la gestion des participations de l’État et d’un Fonds d’investissement stratégique pour remplir l’accompagnement et le financement de grands projets d’investissement public-privé.
À cet égard, Benchaâboun a déclaré à l’Économiste que les actions demandées par le Roi seront approuvées jeudi prochain lors du Conseil du gouvernement. Par ailleurs, il souligne qu’un pacte de relance économique sera signé le jour même avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM).
Un contrat programme imminent avec le secteur du tourisme
Dans le cadre de la relance de l’économie et la préservation des emplois, le gouvernement s’apprête à signer un contrat programme avec le ministère du Tourisme. «Les mesures prévues dans ledit projet permettront de retrouver les performances de 2019 dès l’année 2022, et récupérer ainsi plus de 5 millions de touristes, 28 milliards de dirhams de recettes voyages en devises et assurer le maintien d’au moins 80% des emplois stables sur la période 2020-2022», explique Mohamed Benchaâboun.
Concrètement, le ministre précise que cela passera par le fait «d’assurer un revenu minimum aux employés du secteur pendant la phase d’arrêt et la phase de redémarrage». L’objectif est également «d’accélérer l’inclusion des travailleurs les plus vulnérables dans le circuit formel par la mise en place de mécanismes de financement adaptés», ajoute-il.
D’après les derniers chiffres du ministre, l’impact du coronavirus sur le tourisme en 2020 est de -69% sur les arrivées touristiques et environ 50% de pertes d’emploi par rapport à l’année 2019. Concernant les recettes en devises, ces dernières ont connu une baisse de -60% en 2020 et s’établissent à 31 milliards de dirhams (-48 milliards de dirhams par rapport à 2019). Le ministre a rappelé l’importance de ce secteur dans le tissu économique national puisqu’il représente prés de 7% du PIB national (12% en considérant les acteurs indirects) et emploie directement plus de 550000 personnes.
Nul doute que la relance du tourisme se voit également freinée par la fermeture des frontières aériennes et maritimes depuis le mois de mars dernier. Contrairement à la Tunisie qui a ouvert ses frontières fin juin dernier, le Maroc n’a toujours pas ouvert les siennes devant l’incompréhension totale des professionnels du secteur touristique au Maroc.
Source : lebrief.ma